mardi 29 septembre 2015

Trans/Est : un événement BD chez Serious Publishing en novembre prochain !


Une BD de Roberto Baldazzini et Daniele Brolli
Traduction française par Bernard Joubert
Postface par Christophe Bier
Album broché, 230 x 310 mm, 104 pages, noir et blanc, couverture couleurs
Tirage limité à 1000 exemplaires.
Parution prévue début novembre 2015.
Prix public : 24 € hors port de 5 euros
En souscription chez Serious Publishing à 20 € + port 4 euros
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ET UNE OFFRE UNIQUE SUPPLEMENTAIRE !!!!!
En exclusivité pour la prévente de l’album, Baldazzini a ouvert ses cartons d’originaux et sélectionné une vingtaine de dessins, crayonnés ou encrés, formats et prix variés, proposés en souscription, ainsi que deux superbes planches encrées de Trans/Est.
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pour tout renseignement : filo@serious-publishing.fr
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Trans/Est est une grande BD de science-fiction "bizarre" dessinée par Roberto Baldazzini et écrite par Daniele Brolli. Publiée la première fois en 1994 en Italie, elle n’avait jamais été traduite en français, malgré la renommée de Baldazzini.
Elle requiert pourtant une importance historique puisqu’il s’agit de la première création franchement érotique du dessinateur, qui ouvre le bal à ses héroïnes transgenres et préfigure l’univers sexuel décalé de Casa HowHard.
L’histoire se déroule en Lusitanie. La technologie évoque les années 30, mais c’est une société très sexuée comme il n’en existe pas réellement sur la planète. L’héroïne, Marta, est au début une femme. Elle mène des combats de catch féminins pornos télévisés ; ses parents la regardent fièrement à la télé.
Mais elle est surtout un agent secret émérite qui ne lésine jamais sur les tortures pour extirper les confidences des ennemis. Les services du gouvernement vont la transformer en une espionne encore plus efficace, avec un pouvoir psychique et... une bite. Son enquête la conduira sur les traces d’une chanteuse de cabaret, une géante, un homme-tronc qui fomente un vaste complot et une île peuplée exclusivement d’hommes noirs.
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Extraits de la postface de Christophe Bier :
« L’univers fantasmatique du dessinateur relève aussi de la « monstruosité » et culmine avec Trans-Est. Cette délirante bédé que n’aurait pas reniée Tod Browning met en scène un homme tronc au sexe proéminent, une transsexuelle, une jeune fille obèse et une étrange tribu d’hommes noirs. Nous relevons d’ailleurs chez Baldazzini un goût plus prononcé pour les transsexuelles, plus exactement pour des femmes pourvues d’un pénis. »
« Trans/Est est une fantaisie d’espionnage d’un futurisme rétro qui recycle des tractions-avant, les décors et personnages orientaux du Casablanca de Michael Curtiz, l’anticipation de carton-pâte des serials de la Republic (Flash Gordon), le fétichisme glamour décliné au cours des années cinquante par la Nutrix Corporation d’Irving Klaw (combats de pin-up et séances de bondage). L’influence stylistique des comic strips américains de l’âge d’or – Alex Raymond (Agent secret X-9), Chester Gould (Dick Tracy) – est évidente, tandis que les points de trame rappellent le travail de Roy Lichtenstein. Des critiques ont décelé aussi dans cette première période du dessinateur les influences de la ligne claire de Floc’h. Baldazzini évoque pour sa part les Français Yves Chaland et Serge Clerc, et l’Italien Roberto Raviola alias Magnus, pionnier des fumetti per adulti. A son apogée en 1981, Ce dernier venait de créer Necron, délirante série célébrant les noces de sexe et d’horreur des amants les plus dévoyés des pockets pour adultes : la doctoresse nécrophile Frieda Boher et son monstrueux mort-vivant Nécron. Le jeune Baldazzini, lui, manifestait avec Trans/Est une inspiration moins morbide mais tout aussi bizarre, partageant avec Nécron le même goût pour la technologie science-fictionnelle et l’aventure exotique. Au sadisme de Magnus, Baldazzini opposait une sexualité consentie et ludique, retrouvant l’innocence des jeux de bondage des premières histoires d’Eric Stanton. »
« Pur divertissement d’espionnage, parodie pornographique. Marta possède un gadget inusité, inconnu de James Bond : son hermaphrodisme. Dotée d’un sexe féminin et d’un phallus, elle annonce la perfection érotique des futures héroïnes de Baldazzini, dotées d’un seul appareil génital masculin. "En fait, explique Baldazzini, Marta, est un hermaphrodite. Non seulement elle a un vagin mais aussi un phallus, autrement dit plus d’un argument à utiliser contre ses ennemis. Nous nous retrouvons au milieu d’une guérilla érotique, les corps nus sont les armes. Il y a tous les ingrédients ; homosexualité latente, androgynie, cellule familiale classique, lesbianisme, masochisme, sadisme, relations extra-terrestres et romantisme. La première fois que j’ai songé à un personnage féminin avec des attributs masculins, ce doit être à mon adolescence, à l’explosion des hormones." »
Pour toutes ses raisons, la publication en français deTrans/Est était une évidence, premier aboutissement érotique de Baldazzini dans la construction élégante de son utopie sensuelle et sans tabou.

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